NARBONNE

cathédrale, vitraux médiévaux, page 1

 

Contrairement à Carcassonne où il s'agissait de rénover le choeur, l'entreprise d'édification de l'église narbonnaise, qui lui est contemporaine, était sans doute plus propice à laisser s'exprimer un esprit créatif. C'est d'ailleurs ici que selon Jean Lafond, la légende du retard de la région se dissipe. Rien ne distingue en effet ces vitraux de ce qu'on faisait ailleurs en France à la même époque, dans le premier quart du XIV siècle. Grodecki et Brisac le confirment : « Outre des cycles légendaires vivement colorés et des verrières décoratives en grisaille (Chapitre Techniques) , elle comprend une série de personnages sous de hautes niches architecturales encadrés de panneaux clairs à l'imitation des modes septentrionales. » (GRODECKI, Louis, et BRISAC, Catherine, Le vitrail gothique au XIIIe siècle, Office du Livre S.A., Fribourg, 1984. p.172).

Les vitraux n'ont pas été remaniés récemment : aucune intervention depuis 1840, mais une restauration probable au XVe siècle.

 

 

Le Choeur (nous le suivons de gauche à droite, soit du nord au sud)

On trouve d'abord la Chapelle Saint Martin (ci-contre) , dont les vitraux sont placés entre 1311 et 1341. Ces vitraux non figuratifs témoignent du goût de l'époque, le début du XIVe siècle, pour les motifs héraldiques.

 

Les vitraux de la chapelle de la Sainte Trinité (Le Père, le Fils, le Saint Esprit (ci-contre) sont placés au tout début du XIVe siècle.

Au centre, une verrière légendaire de pleine couleur (ci-contre) est encadrée par deux fenêtres dont les vitraux d'origine, perdus, ont été remplacés par des grisailles (Chapitre Techniques) décoratives du XIXe siècle, ou reconstitués à l'aide de morceaux de verre anciens.